MERCI, M. le Maire de Chevannes, la famille va être expulsée

Dans un article publié dans le Républicain du 22 avril sous le titre « La municipalité solidaire d’une famille en difficulté » le maire de Chevannes et le CCAS se flattent d’avoir sauvé de l’expulsion une famille de la commune.

Or, la vérité est tout autre et la famille va être expulsée.

Cette famille résidant à Chevannes depuis 30 ans et dont le fils est un enfant du pays, souhaite vendre sa maison avant qu’elle soit définitivement saisie. Pour cela, le maire doit signer la « Déclaration d’Intention d’Aliéner » (DIA), formalité imposée pour vendre dans ce cas.

Le 26 mars, un cabinet notarié accepte de racheter le bien en « réméré » afin que la famille puisse demeurer dans sa maison avant la vente aux enchères qui doit intervenir le mercredi 14 avril. La vente en « réméré » doit avoir lieu lundi 12 avril si tous les documents sont là au plus tard, samedi 10 avril à midi ce qui annulera la mise aux enchères.

C’est une course contre la montre qui commence…

Le notaire envoie au maire le document à signer, par mail, et espère une réponse rapide compte tenu de l’état d’urgence vital pour cette famille. Demande sans succès. Effectivement, le Maire dispose d’un mois, réglementairement, pour le faire.

La notaire décide donc d’appeler ce dernier au téléphone, et à plusieurs reprises, afin de récupérer le papier signé car le temps est compté et de plus en plus restreint. Mais en vain.

Le 8 avril, toujours pas de « DIA ». La famille, de plus en plus oppressée et qui souhaitait demeurer anonyme, demande finalement de l’aide à un élu. Il intervient mais échoue lui aussi.

En fin d’après-midi, un 3ème élu à la demande de la mère de famille désemparée, l’emmène à la gendarmerie pour leur demander secours et conseil. La gendarme téléphone au maire, mais rien n’y fait. Finalement, la famille dépose une main courante et repart en pleurant.

Le 9 avril, toujours pas de document signé. Son amie élue profite du Conseil Municipal du même soir pour adresser un mail au maire et à la vice-présidente du CCAS en les suppliant de signer.

A 21 h 42, un SMS lui parvient, donnant rendez-vous à cette famille, le lendemain samedi à 11 h 00 en mairie, ultime délai avant la vente.

Samedi à 11 h 25, la mère de famille, défigurée par l’angoisse de tant de nuits sans sommeil, épuisée par les nombreuses relances auprès du Maire, récupère ses documents et est prise en photo malgré elle. Le temps de rentrer, de scanner ces feuillets au notaire. Il est 12h00, il est trop tard.

Tout est joué, la maison sera vendue aux enchères et cette famille sera expulsée.

Félicitations, M. Ben Ouada, Maire de Chevannes, 11ème vice-président à la CCVE !

Pourquoi avoir attendu le dernier moment pour remettre un banal document administratif, plongeant dans une terrible angoisse une famille d’administrés, puis de publier les malheurs et la photo de cette maman qui ne souhaitait pas voir étaler ses soucis personnels sur la place publique ?

M. le Maire et tous les membres du CCAS ne sont-ils pas détenteurs de révélations d’ordre privé les tenant au strict devoir de réserve et de confidentialité ?

Comment faire confiance au CCAS si M. le Maire rend public les problèmes des administrés par voie de presse et sur les réseaux sociaux ?

Qu’en est-il du droit à l’image et sa diffusion, M. Le Maire ? La famille va, bien entendu, déposer plainte.

Cependant, nous remercions toutes les autorités et personnes qui se sont investies dans ce drame.

Dès lors, tout va être mis en œuvre, et avec le soutien d’une association solidaire, pour venir en aide à cette famille, mais vous pouvez d’ores et déjà contacter ses amis pour faire une offre de logement, de soutien ou de promesses de dons à : chevannes.solidaire91@gmail.com