Que penser de la réponse du maire de Mennecy sur l’unité de méthanisation de Fontenay Le Vicomte ?

Paroles de monsieur le maire de Mennecy: « Être pour ou contre c’est la liberté de chacun et notamment des gens qui peuvent être directement concernés, ce qui est difficilement le cas de notre commune concernant un projet qui est situé à un kilomètre et demi des premières maisons de la ville. On a donc une certaine inodorité si vous me permettez ce néologisme. »

Ne pas prendre en compte les odeurs de l’épandage est une grave erreur. Les champs des agriculteurs longent les maisons des menneçois et nous savons par expérience que ces épandages peuvent être porteurs d’odeurs nauséabondes.

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L’écrin d’Echarcon

L’association « Protéger Echarcon » s’oppose au projet de lotissement (maisons individuelles et un immeuble) porté par Nexity à Echarcon.

Voilà un nom qui fait rêver mais …

Nous avons rencontré les membres de l’association « Protéger Echarcon » et eux, vous diront le contraire. « L’écrin d’Echarcon » est un projet de construction de l’aménageur « Nexity ». Au départ, on aurait tendance à penser que ce sont des habitants qui ne veulent pas de nouvelles constructions au fond de leur jardin. Rapidement, on s’aperçoit que ce n’est pas le problème principal

Cet « écrin » est prévu le long de la très passagère départementale D26, plus de 11 000 passages par jour avec de nombreux camions. Qui souhaite avoir un logement le long d’une telle route ? Comme à Ormoy, le long de la D191, les nouveaux propriétaires vont vite regretter leur achat ! On leur promet un écrin et ils se retrouvent le long d’une départementale bruyante. Ils achètent au prix fort et ne parviennent pas à revendre au même tarif, ils sont coincés. Classique. C’est souvent le cas d’un premier achat (plus impulsif que les autres), un jeune couple, leur premier logement acheté avec un gros crédit, des traites lourdes, des disputes, on se sépare et impossible de récupérer sa mise, des dettes persistent et l’enfer commence…

Cet « écrin » est également prévu en face du centre de retraitement des déchets de Vert-Le-Grand qui ne figure pas, non plus, sur la plaquette très aguichante de Nexity. Vous comprendrez qu’en fonction du vent, l’écrin sera plus ou moins agréable, notez aussi l’importance du trafic dû à la déchetterie.

Cet « écrin » se construirait sur un terrain en friche. Trop de maires n’aiment pas les terrains en friche et pourtant, ce sont des terrains extrêmement précieux pour notre biodiversité. Beaucoup d’animaux, souvent protégés, s’y cachent et y vivent paisiblement. La flore y est riche aussi et en toute liberté. Malheureusement, ces terres sont trop souvent perçues comme ne servant à rien et ayant un potentiel constructible.

Cet « écrin » ne prévoit, pas non plus, les infrastructures nécessaires à la commune pour accuellir notamment dans de bonnes conditions les enfants à l’école, les accès routiers sécurisés, … Comme toujours, les infrastructures ne sont pas prévues et sous-dimensionnées et ce sont les contribuables qui en pâtissent.

Cet « écrin » est aussi symptomatique d’une démocratie locale malade qui manque cruellement de concertation avec les citoyens. Une pétition a été réalisée et démontre que si la population avait été concertée, ce projet n’aurait pas vu le jour, ou du moins pas dans ces conditions.

Cet « écrin » montre le manque d’humanité de notre société aujourd’hui. On construit là où on ne voudrait pas habiter. On fait de belles maquettes, de belles plaquettes. On a de bons vendeurs. La magie du premier achat prend et le tour est joué. Qu’importe ceux qui devront y vivre et ceux qui vivent aux abords. L’argent est roi. Et le respect de l’humain ? Ne fais pas aux autres ce que tu n’aimerais pas que l’on te fasse…

lien site de l’association « Protéger Echarcon » :

Accueil | Protéger Écharcon (protegerecharcon.com)

Chevannes : les élus mettent à mal un projet d’agriculture biologique de l’association « Terres de liens » !

Sur la commune de Chevannes, l’ancien site de la DGAC devait concrétiser un projet d’agriculture biologique porté par l’ancienne municipalité et l’association Terres de Liens. Ce projet va être anéanti par ceux de la nouvelle municipalité, la CCVE et la région IdF représentée par son VP au développement durable, Jean-Philippe Dugoin Clément.

Avec 50 % de son territoire dédié à l’agriculture, l’Ile-de-France est une grande région agricole, essentiellement céréalière. C’est également une région fortement peuplée (20 % de la population nationale) : cela engendre une forte pression foncière, liée entre autres à l’urbanisation. Les premiers agriculteurs touchés sont les maraîchers, présents historiquement en petite couronne : ils ne sont plus que 350 dans la région. L’agriculture biologique, quant à elle, ne représente que 3 % de la surface agricole régionale. Or, avec un bassin de 12 millions de consommateurs, il devient impératif de permettre à tous un accès à une alimentation saine, de qualité et de proximité.

L’association « Terres de liens » milite donc pour permettre à des agriculteurs de s’installer sur des terres trop souvent inaccessibles financièrement à l’aide de dons et de partenariats avec des communes ou des propriétaires terriens.

C’était le cas à Chevannes, commune voisine de Mennecy, ville de Monsieur Dugoin, vice-président de la région à l’environnement, qui bien sûr connaît ce dossier, mais qui considère le zéro artificialisation comme une posture partisane irréaliste (voir enregistrement du conseil municipal de Mennecy du 8 décembre 2020).

L’association Terre de Liens travaille depuis août 2019 au devenir du site de 109 ha, propriété de la Direction Générale de l’Aviation Civile( DGAC ) à Chevannes (91), qui a fait l’objet d’un appel à candidature de la SAFER en août 2019 et pour lequel le projet de l’association Foncière « Terre de Liens » a été retenu.

L’intervention de « Terre de Liens » sur ce terrain préserverait sur le long terme la destination agricole des terres et permettrait d’y développer une agriculture biologique.

Pour ce faire, l’association a répondu à l’appel à projet de l’état pour le site de Chevannes conjointement à la Caisse des Dépôts et Consignations Biodiversité (CDCB) avec l’objectif double de permettre la préservation des spécificités environnementales et écologiques du site tout en y développant une agriculture durable et de proximité.

Le projet rendrait possible l’installation de trois projets : un projet de maraîchage biologique, un projet d’élevage caprin avec transformation fromagère et une installation en porcs et brebis de plein air pour la commercialisation de viande biologique. L’ensemble des productions serait commercialisé en circuit court : AMAP, marché, restauration pour les écoles et les collèges du sud Essonne et ouverture d’une boutique à la ferme.

L’association a travaillé avec l’ensemble des acteurs du territoire : le Parc naturel régional du Gâtinais français, l’Intercommunalité, la Préfecture, le Conseil Départemental, la Safer, la Direction départementale des territoires et la commune de Chevannes jusqu’en mai 2020 pour que ce projet soit créateur de dynamique et intégré dans une politique territoriale locale.

Cependant, aux élections municipales de 2020, Jacques Joffroy est battu et remplacé par un maire, proche de Monsieur Dugoin (Maire de Mennecy et Vice-président de la région à l’environnement) et Monsieur Imbert (président de la CCVE). Dès le 1er Conseil Municipal, le maire fait voter un article permettant à la nouvelle municipalité de rejeter toute démarche entreprise par l’ancien maire.

Dès 2021, ce  projet d’agriculture et d’élevage biologiques de haute valeur environnementale qui doit faire rayonner le Sud-Essonne est remis en cause.

En effet, le nouveau maire, 11ème Vice-président à la CCVE, vient de faire voter au Conseil municipal un projet de construction de Village -vacances sur 30 hectares de ce terrain, interdisant par là-même aux exploitants de s’installer.

Faire voter un projet de construction sur un terrain NON constructible. Bravo M. le Maire!  En effet, le P.L.U. ne le permet pas car ce sont des terres agricoles.

Extrait du CR du Conseil municipal du 30mars 2021- point 3

« Monsieur le Maire intervient en précisant que ce projet serait installé sur une partie du terrain de la DGAC, environ 20-30 hectares ».

Les terres inondables qui occupent 40 % du terrain de la DGAC  seront rachetées par la Caisse des Dépôts et Consignations Biodiversité (CDCB) et permettront de préserver et de laisser s’épanouir la biodiversité dans l’optique d’une ouverture au public puisqu’ elles sont peuplées d’une faune et d’une flore sauvages dont plusieurs rares et protégées.

De plus, ce terrain est situé entre le golf de Mennecy/ Chevannes et les bois des Montils classés « Espace Naturel Sensible » par le Département de l’Essonne.

Après 4 ans de travail acharné par l’ancien maire et son équipe ainsi que tous les acteurs de l’Essonne pour créer  ce projet de «pôle agro naturel » sur la totalité des terres, le projet est remis en cause, en mars 2021. Dans ce dossier, les acteurs principaux ont à nouveau montré leur avidité à urbaniser toujours plus des terres agricoles que nous nous devons de protéger. Derrière les belles paroles habituelles, toutes les strates politiques locales démontrent que leurs priorités sont loin des préoccupations des citoyens de notre territoire !

Aidons les habitants de Chevannes à conserver ce magnifique projet de haute valeur environnementale !!!